Une femme de 89 ans, décédée en août 2024, a légué son patrimoine d'une valeur de 2 millions d'euros à la commune d'Escoville, dans le Calvados, mais à deux conditions. Une histoire incroyable que nous partage le maire du village.
"Le notaire m'a contacté par mail pour qu'on se rencontre. J'y suis allé et là, à la lecture du testament de Monette, je n'y croyais pas, j'étais décontenancé. Les bras m'en sont tombés !", nous confie Christophe Cliquet. Le maire d'Escoville, dans le Calvados, a toujours du mal à réaliser ce qui vient d'arriver à son petit village de 850 âmes.
Un legs d'une valeur de 2 millions d'euros
Il faut dire qu'en 24 ans de mandat, l'élu n'a jamais vu ça. La commune a hérité, il y a quelques semaines, d'un patrimoine estimé à 2 millions d'euros, selon une information rapportée par Ouest France. Un legs de Monette, une femme qui habitait à Mondeville dans le Calvados. Elle s'en est allée en août 2024 à l'âge de 89 ans : "Je ne la connaissais pas beaucoup, mais je l'ai souvent croisé à la boulangerie ou encore au cimetière où elle se recueillait sur les tombes de sa famille". En effet, Monette, était originaire d'Escoville, c'est là qu'elle a grandi avec ses proches.
Christophe Cliquet se souvient : "C'était une petite dame pleine d'énergie, gentille, elle allait bien. Je ne m'attendais pas à apprendre son décès chez le notaire et encore moins de découvrir ce merveilleux cadeau qu'elle nous a fait".
La Normande n'avait pas d'enfants. Elle a donc légué trois maisons sur la commune d'Escoville, sept maisons à Mondeville, ses assurances-vie et ce que contenaient ses comptes bancaires : "Ça représente plus de quatre fois le budget de la commune d'Escoville. En 2024, les investissements ici étaient à la hauteur de 700 000 euros", précise Christophe Cliquet.
La bienfaitrice pose ses conditions
Mais dans son testament authentique, Monette a posé ses conditions. Elle donne cet argent au village et souhaite, en échange, que la commune entretienne les trois sépultures familiales qui se trouvent dans le cimetière d'Escoville. Quant aux revenus des maisons, elle veut qu'ils soient investis pour la restauration de l'église : "Nous ne vendrons pas les maisons et nous avons appelé les entreprises pour chiffrer les travaux de l'église", confie le maire.
L'édifice religieux date du XVIᵉ siècle et n'est pas en mauvais état : "Nous l'entretenons régulièrement, mais nous devons restaurer le maître-autel, des portails, les murs du cimetière", explique Christophe Cliquet. "Monette était très pieuse. Elle allait régulièrement à l'église de Cabourg et s'arrêtait souvent à celle d'Escoville où reposent ses proches. Elle aussi repose ici désormais. Nous respecterons ses vœux, je m'y engage", ajoute ce dernier.
Les hommages de la commune
Et l'édile ne compte pas s'arrêter là : "Nous venons d'acheter un deuxième étang et nous allons construire un parc qui portera son nom. Nous installerons également une plaque de remerciements en son hommage dans l'église une fois rénovée".
"Monette" n'est que le petit surnom de la bienfaitrice d'Escoville. Son vrai nom et prénom seront dévoilés le 18 janvier prochain, lors des vœux du maire. Une information que Christophe Cliquet souhaite garder secrète pour le moment, le temps de terminer les formalités de succession.